Demain, c'est la rentrée pour moi et la joie de retrouver ces petites têtes blondes, brunes, rousses et vides est telle que je choisis de déserter mon bureau pour lui préférer la table à dessin et mon ordi portable avant de me réfugier sous la couette pour commencer la lecture d'un nouveau roman*.
Permettez donc que je revienne sur l'illustration pour l'ex libris 'Tokyo Story' avec un petit montage qui montre plus précisément la technique utilisée pour la réaliser:
Permettez donc que je revienne sur l'illustration pour l'ex libris 'Tokyo Story' avec un petit montage qui montre plus précisément la technique utilisée pour la réaliser:
(1) Un des tous premiers croquis où l'idée générale du dessin trouve son identité. J'avais d'abord essayé une mise en scène plus gozillesque avec la créature et la fillette en haut d'un building aux enseignes lumineuses japonaises. Mais cela s'est vite révélé trop riche de détails pour la taille d'impression de l'ex libris et je suis revenu à une situation plus simple, la nature se substituant au paysage urbain. J'ai également abandonné l'idée d'accompagner les personnages soit d'étoiles ou de flammèches portant des caractères japonais (on voit quelques unes de mes recherches lexicales sur le côté) soit de nuages qui auraient repris la forme de l'archipel nippone. Là encore, c'est la sobriété qui l'a emporté.
(2) La phase de travail au calque(s) où proportions et perspective sont travaillées puis corrigées grâce à l'inversion de l'image. Les mains de la créatures y ont d'ailleurs perdu leur aspect humain pour un côté davantage rongeur... Cette étape est toujours assez longue et je regrette de ne savoir guère travailler autrement car ce que mon dessin gagne en justesse, il le perd en spontanéité. C'est un des chantiers auxquels je m’attèle ces derniers temps: essayer de dessiner des planches plus librement sans calque ni table lumineuse. Ah... Jeter mes tubulaires et travailler à la plume...
(3) Le calque est reporté sur la feuille et je commence l'encrage.
Voilà une des façons dont je travaille. Cette méthode est longue et nuit sans doute à mon trait qui manque parfois de sincérité et d'abandon; toutefois elle m'est familière et me rassure...
A bientôt
Czek
__________
* je viens de finir l'excellentissime Clash of Kings de George R.R. Martin (tome 2 de la saga de fantasy politique A Song of Ice and Fire) et je commence le 2ème tome de la passionnante trilogie de science fiction WWW qui s'intitule WWW:Watch. Que du bon!
(2) La phase de travail au calque(s) où proportions et perspective sont travaillées puis corrigées grâce à l'inversion de l'image. Les mains de la créatures y ont d'ailleurs perdu leur aspect humain pour un côté davantage rongeur... Cette étape est toujours assez longue et je regrette de ne savoir guère travailler autrement car ce que mon dessin gagne en justesse, il le perd en spontanéité. C'est un des chantiers auxquels je m’attèle ces derniers temps: essayer de dessiner des planches plus librement sans calque ni table lumineuse. Ah... Jeter mes tubulaires et travailler à la plume...
(3) Le calque est reporté sur la feuille et je commence l'encrage.
Voilà une des façons dont je travaille. Cette méthode est longue et nuit sans doute à mon trait qui manque parfois de sincérité et d'abandon; toutefois elle m'est familière et me rassure...
A bientôt
Czek
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* je viens de finir l'excellentissime Clash of Kings de George R.R. Martin (tome 2 de la saga de fantasy politique A Song of Ice and Fire) et je commence le 2ème tome de la passionnante trilogie de science fiction WWW qui s'intitule WWW:Watch. Que du bon!
1 commentaire:
Ah, enfin, t'es re'vnu !!!
Tu auras toujours cette impression qu'un dessin travaillé et retravaillé, après avoir été "flippé", n'a plus la spontanéité du premier crobard.
A mon avis, le lecteur n'ayant vocation qu'à voir le produit fini, c'est pas très grave en soit.
Faut juste s'y faire !
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